Très tôt dans leur Histoire plusieurs fois millénaire, les Chinois tentèrent de comprendre et d’imiter l’harmonie des lois fondamentales de l’univers. La recherche d’une intimité étroite avec les éléments qui constituent la Terre, en particulier la roche et l’eau, est l’une des voies pour y parvenir.
En chinois, « paysage » se dit « shan shui », ce qui signifie « montagne et eau ». Le jardin chinois est essentiellement une représentation du paysage : il tente de recréer dans un espace clos toute la beauté de l’univers, sa richesse et l’extraordinaire variété de ses formes.
Les jardiniers chinois déployaient la plus grande imagination pour imiter les montagnes, les lacs et les cours d’eau en disposant autour de grandes pièces d’eau des rochers soigneusement choisis. Ce fut certainement le premier exemple d’un paysage artificiel conçu pour être un microcosme, évocation de l’univers connu.
En s’appropriant, sans les transformer, les montagnes, les lacs et les chutes d’eau du paysage, les Chinois anciens voulaient sans doute affirmer que leur place était au centre de l’univers.
Pour les adeptes de la philosophie taoïste, la roche est le squelette de la terre, les fleuves sont ses artères, l’eau son sang. Les rochers symbolisent également l’habitat enchanté des immortels de la mythologie chinoise.
L’eau, flux de vie et élément central de la composition, évoque la paix et inspire la méditation. Sa surface plane est le miroir du ciel. Et le ciel est la moitié de l’univers.
La juxtaposition des montagnes et de l’eau est aussi perçue comme une des manifestations du yin et du yang.
Les roches monochromes, lourdes, aux formes torturées, ont acquis avec le temps la même valeur décorative que les sculptures dans un jardin occidental. Cette révérence profonde et ancienne pour les pierres et l’eau fut, et reste encore, un des thèmes majeurs de l’art des jardins chinois.
Bien que le continent asiatique possède un choix d’espèces botaniques des plus riches et des plus variés au monde, les Chinois étaient, et demeurent, assez indifférents à la culture des fleurs. Le choix des quelques plantes entrant dans la composition du jardin est plus souvent guidé par l’intérêt pour leur parfum, ainsi que par le pouvoir symbolique qu’on leur prête parfois.
Parmi les plantes les plus employées, on trouve : bambous, camélias, cerisier du Japon, chrysanthèmes, clématites géantes, hibiscus, iris, lilas, lis, lotus, orchidées, osmanthus, pins, pivoines arborescentes, primevères, pruniers, rhododendrons, rosiers, saules, Pinus densiflora.
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