L’origine des jardins mauresques semble remonter à l’Empire perse où les fontaines, les canaux et la luxuriante verdure des jardins de Cyrus le Grand évoquaient déjà le jardin paradisiaque décrit par le Prophète. Cette tradition s’étendit durant le Moyen Âge à l’ensemble des territoires conquis par les Arabes en Afrique du Nord, dans l’Inde des Moghols et au sud de l’Espagne. Peuples nomades confrontés à l’aridité du désert, les Arabes trouvaient un réconfort et un espoir dans la promesse d’un jardin paradisiaque situé dans l’au-delà. Cette conception orientale du paradis, tel que le décrivent les textes sacrés, ne pouvait qu’influencer l’art des jardins d’agrément : elle imposa une esthétique traduisant la quête de pureté et de perfection, qui s’exprime le mieux sous forme de symboles abstraits et de motifs géométriques.
Introduit en Afrique du Nord et en Andalousie à la fin du IXe siècle, le jardin musulman enclos dans les cours des maisons définit un univers privé, où chacun peut jouir des plaisirs voluptueux qui sont promis dans une vie éternelle. Les hauts murs qui l’entourent préservent l’intimité indispensable à tout lieu destiné au plaisir des sens et de l’esprit. Ils créent le silence où s’entend la musique de l’eau. Le jardin en patio, rigoureusement géométrique, est divisé en quatre carrés représentant les quatre parties de l’univers, séparées par les quatre rivières de la vie. À leur intersection, au centre du jardin, se trouve une fontaine ornementale. La sensualité des jeux d’eau, la luxuriante variété des plantes et des fleurs sont le fruit d’une technique d’irrigation accomplie. Elles démontrent les connaissances et le savoir-faire des jardiniers orientaux du XIIe au XlXe siècle qui étaient en avance sur leurs homologues européens, comme en témoignent les jardins de l’Alhambra de Grenade conçus dès le milieu du Xe siècle.
Les hauts murs qui entourent le patio méditerranéen définissent un espace clos, dont l’intimité est préservée de l’agitation de la rue et du monde extérieur. Les bassins et des fontaines ajoutent une note sensuelle aux jardins méditerranéens. La présence constante de l’eau traduit peut-être la peur ancestrale des peuples du désert de manquer d’eau.
La croyance en un ordre cosmique divin, propre à dominer notre monde agité et confus, encouragea les artistes orientaux à exprimer leur foi par des symboles et des motifs géométriques les plus variés, qu’ils appliquaient aux jardins, aux tapis ou à la céramique. Le carré représente ainsi l’ordre terrestre, le cercle évoque la perfection divine, et l’octogone symbolise notre lutte sur terre en attente de notre union avec les sphères divines…
Laurus, Lilium, Myrtus, Nelumbo nucifera, Philodendron, Phoenix, Punica granatum, Rosa spp., Strelitzia, Thalia dealbata, Zantedeschia aethiopica, Canna indica, Chamaerops humilis, Citrus limon, Citrus microcarpa, Cyperus papyrus, Datura stramonium, Fatsia, Gardenia lasminum spp., Kaki, Kniphofia.
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